Départementales

Les 22 et 29 mars
Les enjeux très importants des élections départementales.

Les élections départementales sont programmées les 22 et 29 mars prochains. Rappel de l’enjeu, pour le quotidien des gens et contre l’austérité ; de l’utilité de ces futurs élus ; d’éléments de programme des communistes avec Pascal Savoldelli, responsable du secteur Election.
Question : Peux-tu nous rappeler l’enjeu de ce scrutin ?
Réponse : A deux mois et demi du scrutin, le gouvernement et les média ne font vraiment pas grand-chose pour sensibiliser les français sur l’importance de ces élections départementales. Cette attitude n’est pas le fruit du hasard. Elle participe à l’évidence d’un objectif de « dévitalisation » du département initié par les réformes territoriales en cours, alors que tout montre que cet échelon territorial est un atout majeur pour développer la démocratie locale et apporter des réponses publiques essentielles dans le quotidien des populations. Après les municipales, la droite et l’extrême droite veulent faire de ce scrutin une nouvelle étape de conquête politique, avant les régionales et dans la perspective des échéances nationales de 2017. Cela nous renvoie à une double exigence politique : Mobiliser et rassembler largement dans notre campagne en priorisant une dynamique contre la crise et l’austérité, une dynamique pour une réorientation des principaux choix stratégiques du gouvernement actuel, pour qu’au final, la droite et le FN soient largement battus avec un maximum d’élu(e)s porteur de nos ambitions alternatives au libéralisme. Je tiens à souligner la dimension nationale des enjeux départementaux et locaux de cette élection, c’est à dire la nécessaire articulation à opérer entre ces trois niveaux.
Q : Quel est le potentiel d’utilité sociale et politique de ce nouveau mandat ?
R : L’élection d’un maximum d’élu(e)s contre l’austérité et pour le progrès social est un enjeu considérable. En effet, les conseiller(e)s qui seront élu(e)s pour 6 ans seront en responsabilité de compétences confirmées et même renforcées dans le domaine social et de la cohésion territoriale. Dans les plans de développement territoriaux, le département est appelé à jouer un rôle déterminant en lien avec les futures régions, les communes et les nouvelles intercommunalités. Il est un moteur essentiel de l’investissement public en France et de l’emploi qui en résulte. C’est plus de 72 milliards d’euros de dépenses dédiées chaque année aux besoins populaires et à la modernisation des territoires. Il sera inévitablement, et de plus en plus, un lieu de réflexion et de construction avec les populations dans les évolutions de la décentralisation…, à condition d’y mettre la volonté politique nécessaire. Dans un esprit profondément démocratique, nous voulons le maintien de la compétence générale du département. En effet, nous pensons que cette notion doit d’abord reposer sur des exigences de souveraineté populaire. C’est pourquoi nous voulons l’asseoir, fondamentalement et durablement, sur la légitimité des réflexions et des prises de décision populaires et citoyennes. Maintenir le doute sur l’avenir des départements constitue une très grave erreur qui va à l’encontre de la réalité et des besoins qu’expriment nos concitoyens. Oui, les départements sont utiles. Ils en font la preuve au quotidien par leur accompagnement à tous les âges de la vie, en intervenant sur tous les territoires pour y restaurer l’égalité et les solidarités. Depuis des années en Ile de France, l’expérience du Val de marne montre que le département a vocation à devenir toujours plus et mieux un acteur très utile et innovant de répartition des richesses et de régulation territoriale en concurrence avec l’égoïsme des marchés financiers. Dans tous les départements, nos élu(e)s seront disponibles pour avancer, pour innover, pour être force de proposition avec les gens, pour résister, agir et lutter avec eux.
Q : Quels éléments de programme très concrets peuvent être mis en avant ?
R : Evidement , d’abord s’opposer à toute forme de « dévitalisation »ou de « vente à la découpe » du département, en exigeant notamment des mesures financières d’urgence là où c’est nécessaire, par des taux de crédit très bas et le respect des compensations financières de l’Etat dans le versement des allocations de solidarité nationale. Une réforme globale de la fiscalité, plus juste et efficace aux plans national et local, est indispensable mettant particulièrement à contribution les actifs financiers des grandes entreprises. Répondre aux urgences sociales, c’est être porteur d’un projet d’amélioration du pouvoir d’achat qui va de pair avec le rejet des injustices. C’est aider à la construction et à la réhabilitation de logements sociaux. C’est défendre la santé et les reconquêtes du droit au travail. Exigeons des Préfets la mise en place d’observatoires pour suivre les effets de l’usage des fonds publics attribués aux entreprises avec l’objectif : leurs conséquences concrètes sur la protection ou la création d’emplois. Dans l’urgent essor des politiques publiques de solidarité, nous proposons la constitution d’un véritable service public national d’aide à la personne avec ses déclinaisons locales et départementales. Il y a aussi nécessité de porter très fortement dans tous les départements l’exigence de transition énergétique et écologiste, en matière de transport, de soutien à l’agriculture, de protection de la biodiversité…., de refus des règles européennes de libre échange et de privatisation des sous-sols (GMT-TAFTA)
Propos recueillis par Gérard Streiff



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